Description
Valérie Pointet a démarré fin décembre 2012 l’écriture de ce nouveau roman, « Le Château des Tourandelles ». Elle a mis longtemps avant de trouver le thème de ce livre. Puis les idées sont enfin arrivées. Et une fois de plus, comme dans ses précédents bouquins, elle s’inspire parfois de petites choses qu’elle croise ou d’événements qu’elle vit pour les utiliser dans son récit. Que ce soit un prénom, un lieu, une situation particulière…
L’écriture a pris plus de temps que de coutume, à cause d’autres occupations mais enfin, il voit le jour début juin 2014.
De nouveau, il y a de l’intrigue et même du mystère, et plus encore… laissant libre cours à son imagination. Mais il s’agit surtout d’une saga familiale, sur plusieurs générations. Il y est, là aussi, question d’Histoire avec un grand H, comme dans son premier roman. Mais, ici, on est plongé parfois au cœur des événements.
Lire un extrait du Château des Tourandelles
La voiture d’Éric roule à une allure modérée sur la route côtière au nord de Bastia, toutes vitres baissées. Un air chaud s’engouffre à l’intérieur. Le thermomètre de l’auto affiche encore trente degrés, passé dix-sept heures trente. Eva, dont c’est le premier séjour en Corse, ne perd pas une miette du paysage qui défile sous ses yeux. Elle ne s’en lasse pas. Même au bout du cinquième jour. La côte escarpée laisse apparaître ici et là, une crique minuscule, déjà dans la pénombre. Aux abords des villages, une plage accueille les baigneurs de fin d’après-midi. Ils étalent leurs serviettes et déplient des parasols colorés. Par endroit, le relief s’avance dans la mer ; on assiste à la rencontre de l’eau et de la montagne. Cette dernière est constellée de tours génoises, devenues l’un des symboles de l’île. Elles étaient destinées autrefois à protéger la Corse des attaques navales. Aujourd’hui, les seuls assauts que connaît l’île de Beauté proviennent des touristes. D’ailleurs, au loin, l’on peut apercevoir l’imposante silhouette jaune d’un Corsica Ferries en provenance du continent. Un long sillon marque son passage dans une mer d’huile, aux reflets argentés. Côté terre, les rayons d’un soleil bas de fin de journée illuminent les façades des majestueuses maisons d’Américains, entourées de jardins richement entretenus que colorent d’immenses parterres d’agapanthes de leur bleu-violet ou blanc intense.
Tout en enfonçant le dernier CD des Stentors dans le lecteur, Élisabeth demande aux autres occupants du véhicule :
— Où voulez-vous manger ce soir ?
En ne quittant pas des yeux la route assez encombrée à cette heure, son mari répond :
— Si on allait sur le petit port de Macinaggio, non ? Qu’en pensez-vous les filles ? Il y a des restos sympas là-bas.
Les passagères approuvent le choix du conducteur. Après plusieurs échanges sur leurs envies culinaires du moment – « moi je mangerai bien du poisson » – le silence s’installe et la contemplation du paysage les absorbe à nouveau. Tout comme les mélodies des vieilles chansons françaises reprises par le quatuor et que tous trois fredonnent doucement. « … Comment ne pas perdre la tête, serrée par des bras audacieux… Lalalalala… Moi qui l’aimais tant, je le trouvais le plus beau de Saint-Jean… Lalalala… »
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